samedi 5 mai 2012

Barcelone – avril/mai 2012 - JOUR 1

DE LA GARE AU PASSEIG DE GRACIA

Nous n'avions pas minutieusement préparé ce petit voyage. Quelques cartes imprimées, un guide acheté mais peu consulté, douces imprécisions qui laisseront place aux surprises, au hasard, aux errances chargées de ce sentiment que j'adore : la liberté.

Nous voici donc « libérées » des wagons noctambules, à chercher le chemin de notre première auberge de jeunesse. Deux jeunes backpackers indécis nous demandent la direction du métro le plus proche. Inversion des rôles, c'est nous deux qui suivrons ces deux garçons que nous nommerons bêtement Apu et Milooze.


Station Barceloneta, ligne 4, arrêt station Passeig de Gracia.

Le temps est gris. Nos pulls et vestons ne sont pas de trop. En sortant du métro, nous écarquillons déjà les yeux. De grandes artères. De larges trottoirs. Je surnomme ce quartier les Champs Elysées barcelonais. Point de repère insolite (et girly) : l'énorme boutique Zara au croisement de la Gran Via de les Corts Catalones. Nous remontons tranquillement la rue, faites d'hôtels de luxe et de boutiques tendance. Tiens ? La Bourse porte de drôles de stigmates … de grosses tâches de peinture vive sont encore visibles. J'ai trouvé ce qu'il s'était passé ici, le 15 octobre dernier et très certainement à maintes occasions, lors de manifestations des syndicats et autres groupes de protestation locaux.

http://www.3viajesaldia.com/fotos-de-las-manifestaciones-del-15o-occupywallstreet/protesta_bolsa_barcelona_15o/

Que les façades sont riches ! Alambiquées, faites de balcons-bulbes, de vérandas protubérantes, de pinacles délirants, le tout dans un mélange de styles alliant médiéval, art-nouveau, colonnes grecques, verre, fer forgé, briques … Cette impression est à son paroxysme devant la Casa Battlo, devant laquelle se pressent déjà des curieux. Nous ne la visiterons pas, mais vu de l'extérieur, cette maison de Gaudi, emblématique, concentre tout le génie onirico-fanatique de l'artiste et le profond sentiment de liberté, d'humour, d'audace, de rêve, qui se dégage de chaque pierre de cette cité fabuleuse.

Notre promenade s'arrête au croisement de la Carrer de Valencia, où nous nargue le prétentieux Hotel Majestic, que nous dépassons vite pour rejoindre l'entrée de l'auberge de jeunesse Lenin Hostel. Celle-ci nous surprend agréablement par sa beauté. Nous ne nous attentions pas à tant de fioritures : hall en pierre polie, vitres décorées, ascenseur flambant neuf … Subjuguée, on se trompe d'étage ... Hélées par le gérant de l'auberge qui nous fait signe de descendre d'un cran, nous trouvons enfin la bonne porte. Nous posons nos affaires dans un petit réduit digne de confiance. Rien à signaler sur cet hôtel qui se résume pour le moment à un couloir peu éclairé. 

Débarrassées de nos poids, nous pouvons enfin nous restaurer et commencer notre aventure … Olééé

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