dimanche 2 octobre 2011

VADE MECUM A STOCKHOLM - CAFE OPERA













Café Opera
Karl XII:s Torg - map
Station T Kungsträdgarden
Site internet

Je suis allergique aux boîtes de nuit. Je n'y vais que très bien accompagnée, et je m'y lasse très vite. Néanmoins, j'ai pointé mon nez dans l'une des adresses les plus « hype » de Stockholm (paraît-il), le Café Opéra, en plein centre de la Capitale, aux bords du Kungsträdgarden et à deux pas du port.

Situé dans une ancienne salle de bal (nous sommes à l'arrière du Kungliga Operan), le lieu conserve un charme indiscutable, une ambiance particulière respectée et assimilée par le « glacis » tendance. Une grand voûte peinte surplombe la salle principale. Elle est animée d'angelots musiciens, de figures à peine voilées, Apollon ne doit pas être très loin... ça passe, ce n'est pas trop cucul. Des bas-reliefs riches, de lourdes guirlandes, des pendentifs ornementés, d'énormes lustres, de grandes baies vitrées donnant sur le jardin… Une grande profusion, mais curieusement pas trop lourde. Un équilibre a été trouvé : les cieux baroques se marient très bien avec la sobriété d'un aménagement contemporain monochrome, tout en éclairages bleu et violet, mobilier sobre, géométrique, style « âârchi » comme j'aime le qualifier.

Réhabilitation réussie !

Quel meilleur emplacement pour une boîte de nuit d'une ancienne salle de danse mondaine !

Passé la surprise du mariage entre histoire, architecture et ambitions commerciales, je jette un œil au bar, à droite de la salle, tout en longueur, aménagé sous les arcs qui soutiennent la voûte. Un bar. Avec des barmen... tous blonds. Tous suédois. RAS. Évidemment la bière coûte un œil. Je n'ai pas prêté plus attention à la liste des breuvages. Ça ne m'intéresse pas.

Le son ? Oui j'entends bien quelque-chose arriver depuis le fond de la salle. L'ancien orchestre abrite aujourd'hui les platines. Là encore, rien de remarquable, mais je ne suis vraiment pas bon public. Oui, j'avoue, j'ai dû gigoter parce que j'étais heureuse d'être « de sortie » et en bonne compagnie, mais pas pour la qualité du DJ.

Où est-ce qu'on danse d'ailleurs ? L'essentiel de la salle est occupé par les fauteuils. Alors on s'arrange. Devant l'orchestre, entre deux fauteuils, devant le bar... Ce n'est pas confortable du tout, mais qui a dit d'un club était fait pour être moelleux ? Restez debout, levez vos verres, entrechoquez-vous ! Je ne supporte pas cela ! Je suis une grincheuse, oui …

Population ? Il était 23h30 – 00h, la salle se remplissait à peine. Des jeunes, tous propres sur eux, blonds, beaux, lisses. Énervants quoi. Mais pas de folies. Pas d'énergumènes. Rien qui dépasse. La Suède …

Le reste du club ? A l'étage, le vestiaire, cosy, velours rouges, sans surenchère, avec une petite salle de repos. RAS. A l'extérieur, tout le monde fume autour de deux grands cendriers. Là où la soirée pourra se jouer, pour certains.

Le Café Opera est donc une curiosité à ne pas manquer, une très jolie salle remise au goût du jour, qui plaira autant aux historiens de l'art, aux épicuriens, qu'aux princes et princesses de la nuit.

Photos : Max Plunger

VADE MECUM A STOCKHOLM - JAPANSK RESTAURANG NAGANO


JAPANSK RESTAURANG NAGANO
Rådmansgatan, 58
Station T Rådmansgatan
pas de site internet - map

Ce petit restaurant, planqué derrière un 7Eleven vaut le détour. Tout près de la Stockholm School of Economics et du Jardin de l'Observatoire, il prodigue, le midi seulement, un accueil et une carte sans égal.

Les propriétaires, d'authentiques japonais, vous saluent humblement mais sans excès, et invitent vite à s'asseoir sur l'un des bancs qui occupent une salle de taille modeste, toute habillée en bois, dans l'esprit d'une auberge japonaise traditionnelle. Dans la décoration, de la retenue, ça ne « fait pas » japonais, ça l'est, simplement. Table en bois, bancs simples et matelassés, tatamis, palissades ajourées. Le patron, assis un peu à l'écart, se bidonne en lisant des revues laissées là. En effet, des livres japonais et autres revues sont laissés négligemment à la disposition de tous, comme cela se fait au Japon, où tout le monde peut laisser un ouvrage, ou repartir avec celui laissé par le client précédent.

L'employée, suédoise, est un peu allumée. Les menus ne sont pas très lisibles, et ne déchiffrant ni suédois, ni japonais, je fais confiance aux photos d'un Katsu Curry que je reconnais entre mille !
Pour 85 sek seulement (9€), j'ai devant moi une portion de mon plat favori, délicieux soit dit en passant, avec miso (divin) et thé à volonté ! On se croirait à la maison. On se sent bien, on pourrait rester pour toujours...

Discrétion, attention, modestie, authenticité, tout dans cette petite adresse invite à l'inscrire au top 10 des adresses où on se sent bien, où on peut faire un break entre deux cours, entre deux visites, en attendant un ami, où que le jour décline … Comptez sur cette petite équipe pour vous décharger du poids de votre journée, vous dorloter, sans vous ruiner, avec un petit bonbon en prime …

VADE MECUM A STOCKHOLM - INCIPIT

Je n'ai jamais écrit sur Stockholm, et pourtant Dieu sait le nombre de fois où j'y ai posé le pied.

Comme mes moult excursions suédoises ne peuvent se délivrer en récit linéaire, je choisis de laisser quelques notes « volantes » sur des lieux visités, appréciés ou non, comme des post-it qu'on colle dans son agenda, qu'on retrouve quelques mois après en se disant :

« Flüke Gäärden ?? j'y suis allée bien sûr ! Quel souvenir ! »

On y va ? Pour commencer, petit clin d'oeil avec la spécialité qui m'a poussé à franchir les 2000 kms qui me séparent de Stockholm, le "Kanelbulle", brioche à la cannelle très appréciée par les suédois. Vous savez quoi, le jour du Kanelbulle, c'est dans 2 jours (4 octobre) !