9h - 11h, en passant par le Viale Castro Pretorio
Je m'oblige à me lever tôt, même si je serais bien restée un peu plus longtemps au lit. Yeux parfaitement ouverts avant 8h, muesli avalé, papy brouette croqué, et me voilà repartie avant 9h30, en direction de la Villa Albani.
Je passe volontairement par des chemins sans autres intérêts que leur ancrage dans le réel : boulevards périphériques, artères grises, vues où le pratique a pris le pas sur l'esthétique. C'est sale. Ça pue le quotidien. Je trouve ça beau.
J'arrive à me paumer. Je trouve la grille de la Villa Albani close. Je m'étais mis en tête de pénétrer cette demeure, sachant qu'une incroyable collection y était conservée. En cherchant à en savoir un petit peu plus sur cette villa interdite, il est dit que le cardinal Alessandro Albani avait réuni sa collection pour son seul plaisir et celui d'une poignée de visiteurs choisis, en agençant, aidé par son fidèle Winckelmann, ses trésors de façon très personnelle, émotionnelle. Pas étonnant que la villa (se) soit défendue ce matin là ... un jour peut-être les grilles s'entre-ouvreront pour moi.
En attendant, on retrouve ici une description de Visconti non exhaustive de la villa et sa collection d'œuvres d'art (elle date d'un siècle). C'est si complet qu'on croirait, à sa lecture, avoir arpenté jardins et couloirs de la mystérieuse propriété.
Têtue comme tout, je veux absolument entrer dans le parc, pour au moins voir le bout d'une pierre, d'une fontaine, d'une façade ... Je cherche à tout prix une entrée, même interdite, peu importe les moyens et la dangerosité de l'entreprise.
Je tourne autour des murs d'enceinte,
je rôde au plus près de l'objet désiré.
J'entre-aperçois enfin un pavillon, tout au bout du jardin (voir la vidéo). J'apprends aujourd'hui qu'il s'agit du Coffee House de la Villa (un Starbuck privé si on préfère). La grille, noire de crasse, est encore clos ! Je ne peux la surmonter. Au travers, je vois des sculptures sinistres, défigurées, des masques grimaçants, des bustes inhospitaliers.
Je me trouve dans une impasse où des clochards s'agitent... J'ai un peu la frousse, j'accélère le pas ....
Cette Villa aura tout fait pour me tenir à l'écart.
Une autre description, en anglais, de la Villa est disponible ici.
Peine perdue. Je ne verrais rien de plus.
Il est grand temps de m'accorder une demie-heure de pause dans le Parc de la Villa Borghèse, en attendant que les portes de la galerie d'albâtre s'ouvrent à moi, généreusement.
(credit photo Roberto Piperno ©- www.romeartlover.it)
Je m'oblige à me lever tôt, même si je serais bien restée un peu plus longtemps au lit. Yeux parfaitement ouverts avant 8h, muesli avalé, papy brouette croqué, et me voilà repartie avant 9h30, en direction de la Villa Albani.
Je passe volontairement par des chemins sans autres intérêts que leur ancrage dans le réel : boulevards périphériques, artères grises, vues où le pratique a pris le pas sur l'esthétique. C'est sale. Ça pue le quotidien. Je trouve ça beau.
J'arrive à me paumer. Je trouve la grille de la Villa Albani close. Je m'étais mis en tête de pénétrer cette demeure, sachant qu'une incroyable collection y était conservée. En cherchant à en savoir un petit peu plus sur cette villa interdite, il est dit que le cardinal Alessandro Albani avait réuni sa collection pour son seul plaisir et celui d'une poignée de visiteurs choisis, en agençant, aidé par son fidèle Winckelmann, ses trésors de façon très personnelle, émotionnelle. Pas étonnant que la villa (se) soit défendue ce matin là ... un jour peut-être les grilles s'entre-ouvreront pour moi.
Portrait de Johann Joachim Winckelmann (1774-76) par Raphael Mengs
(huile sur toile) 67 x 53 cm - L'Hermitage, St. Petersburg
(huile sur toile) 67 x 53 cm - L'Hermitage, St. Petersburg
En attendant, on retrouve ici une description de Visconti non exhaustive de la villa et sa collection d'œuvres d'art (elle date d'un siècle). C'est si complet qu'on croirait, à sa lecture, avoir arpenté jardins et couloirs de la mystérieuse propriété.
Têtue comme tout, je veux absolument entrer dans le parc, pour au moins voir le bout d'une pierre, d'une fontaine, d'une façade ... Je cherche à tout prix une entrée, même interdite, peu importe les moyens et la dangerosité de l'entreprise.
Je tourne autour des murs d'enceinte,
je rôde au plus près de l'objet désiré.
J'entre-aperçois enfin un pavillon, tout au bout du jardin (voir la vidéo). J'apprends aujourd'hui qu'il s'agit du Coffee House de la Villa (un Starbuck privé si on préfère). La grille, noire de crasse, est encore clos ! Je ne peux la surmonter. Au travers, je vois des sculptures sinistres, défigurées, des masques grimaçants, des bustes inhospitaliers.
Je me trouve dans une impasse où des clochards s'agitent... J'ai un peu la frousse, j'accélère le pas ....
Cette Villa aura tout fait pour me tenir à l'écart.
Une autre description, en anglais, de la Villa est disponible ici.
Peine perdue. Je ne verrais rien de plus.
Il est grand temps de m'accorder une demie-heure de pause dans le Parc de la Villa Borghèse, en attendant que les portes de la galerie d'albâtre s'ouvrent à moi, généreusement.
(credit photo Roberto Piperno ©- www.romeartlover.it)
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