Je me réveille à 20h.
Ma journée ne peut s'arrêter là ... et il ne me reste plus que 60 minutes pour profiter de l'happy-hour ! Allez bouge-toi ma grande, même si tes petons seraient bien restés à la maison. Un verre de rouge m'aide à trouver un compromis entre « encore m'en mettre plein les yeux » et « va s'y mollo, tu es en vacances, tout de même ». Direction ce bar à la façade couverte de lierre grimpant, devant lequel je suis passée plusieurs fois, au delà de la Gare Termini.
Via Palermo : un restaurant à la toute petite terrasse attire mon attention : l'adresse semble plus confidentielle qu'ailleurs, j'ai très envie d'y faire un saut plus tard (hélas je n'y retournerais pas, et google street view ne me donnera aucun indice sur ces mystérieuses tables).
Via del Boschetto : rien de remarquable, les boutiques sont fermées, les rues étroites et pas très propres, mais on y respire Rome mieux qu'ailleurs, en s'imprégnant des traces laissées par les autochtones, ce qu'il reste d'une journée estivale comme les autres.
Via Panisperna : l'enseigne recherchée est en vue ! Ce mur vert est charmant, prête aux songeries, vite rendues impossibles par le bruit des clients, regroupés en masse devant les portes de la cave à vins branchée « Ai Trei Scalini » (Aux 3 marches – site internet). Ambiance familiale, jazz, cave centenaire ... tout pour plaire à une certaine tranche de la population. Biens habillés, propres sur eux, détendus, ces bons-vivants remplissent suffisamment le cadre. Plus de place sur ce portait de guilde pour moi, je passe mon chemin.
A ma gauche, Via dei Serpenti. Ce nom avait déjà attiré mon attention auparavant. Je m'y engouffre, tentée par l'animation grandissante de ses trottoirs. De plus en plus d'échoppes, un American Apparel, une fontaine encore ... Les gens semblent écrasés par la chaleur et paressent sur n'importe quel coin de pierre disponible (ce qui à Rome est fréquent). Il semblerait que la fatigue et la chaleur fassent aussi leur effet sur moi, car je n'avais pas remarqué que cette rue serpentine menait droit vers ... le Colisée.
Détournant mon attention des vitrines où s'affairent serveurs et badauds, je lève les yeux vers cet énorme objet bouchant la perspective.
(Colossus, du grec κολοσσός désignant une statue très grande, ou toute autre statue)
Je ne peux plus détacher mes yeux du colosse.
Il est monumental, captivant. Je ne vois plus rien d'autre que sa silhouette titanesque. Je suis une famille de touristes, comme envoutée. Via degli Annibaldi. Il n'y a plus que des voitures de part et d'autre de la rue, formant comme une vulgaire haie d'honneur. Le chemin est long, mais la taille du monstre est trompeuse, on le croit si proche.
Me voici devant la muraille au milles fenêtres. Le jour tombe. Des spot sont aménagés dans chaque ouverture. L'effet est spectaculaire. Un peu trop. Je reste un quart d'heure à jauger le Colisée.
Je reprends mes esprits, et descends aux pieds du monument. Les trottoirs de la Via dei Fori Imperiali ne sont pas trop bondées. Il est très agréable de visiter le Forum de nuit. C'est stimulant, moi qui ai une imagination sans bornes ... les ruines se peuplent d'esprits antiques, les ombres sont habitées de chimères, les frises s'animent, des cavités surgissent des fantômes inquiétants, exactement comme les grottesques peints par Raphaël pour Loges du Vatican (plus d'infos sur la Grottesque ici et là ... ) et là, seul sur son promontoire, un vieil homme fait face à cette lithomachie.
Il a vu que je l'épiais et cesse là sa contemplation.
J'arrive au bout de la rue, devant le ... truc moche et blanc ... et je m'assieds un peu. Les marches sont pleines de touristes; ça ressemblerait presque à l'esplanade de l'Opera Garnier... C'est bruyant, mais cela réveille un peu. Je m'imprègne encore quelques secondes de cette animation et quitte, légère, ce tohu-bohu
Il est temps de rentrer à l'auberge.
Ma journée ne peut s'arrêter là ... et il ne me reste plus que 60 minutes pour profiter de l'happy-hour ! Allez bouge-toi ma grande, même si tes petons seraient bien restés à la maison. Un verre de rouge m'aide à trouver un compromis entre « encore m'en mettre plein les yeux » et « va s'y mollo, tu es en vacances, tout de même ». Direction ce bar à la façade couverte de lierre grimpant, devant lequel je suis passée plusieurs fois, au delà de la Gare Termini.
Via Palermo : un restaurant à la toute petite terrasse attire mon attention : l'adresse semble plus confidentielle qu'ailleurs, j'ai très envie d'y faire un saut plus tard (hélas je n'y retournerais pas, et google street view ne me donnera aucun indice sur ces mystérieuses tables).
Via del Boschetto : rien de remarquable, les boutiques sont fermées, les rues étroites et pas très propres, mais on y respire Rome mieux qu'ailleurs, en s'imprégnant des traces laissées par les autochtones, ce qu'il reste d'une journée estivale comme les autres.
Via Panisperna : l'enseigne recherchée est en vue ! Ce mur vert est charmant, prête aux songeries, vite rendues impossibles par le bruit des clients, regroupés en masse devant les portes de la cave à vins branchée « Ai Trei Scalini » (Aux 3 marches – site internet). Ambiance familiale, jazz, cave centenaire ... tout pour plaire à une certaine tranche de la population. Biens habillés, propres sur eux, détendus, ces bons-vivants remplissent suffisamment le cadre. Plus de place sur ce portait de guilde pour moi, je passe mon chemin.
A ma gauche, Via dei Serpenti. Ce nom avait déjà attiré mon attention auparavant. Je m'y engouffre, tentée par l'animation grandissante de ses trottoirs. De plus en plus d'échoppes, un American Apparel, une fontaine encore ... Les gens semblent écrasés par la chaleur et paressent sur n'importe quel coin de pierre disponible (ce qui à Rome est fréquent). Il semblerait que la fatigue et la chaleur fassent aussi leur effet sur moi, car je n'avais pas remarqué que cette rue serpentine menait droit vers ... le Colisée.
Détournant mon attention des vitrines où s'affairent serveurs et badauds, je lève les yeux vers cet énorme objet bouchant la perspective.
Le Colisée
(Colossus, du grec κολοσσός désignant une statue très grande, ou toute autre statue)
Quandiu stabit coliseus, stabit et Roma ; quando cadet coliseus , cadet et Roma ; quando cadet Roma, cadet et mundus
"Tant que durera le Colosse, Rome durera ; quand le Colosse tombera, Rome tombera ; quand Rome tombera, le monde tombera"
(Bède le Vénérable, source très catholique)
"Tant que durera le Colosse, Rome durera ; quand le Colosse tombera, Rome tombera ; quand Rome tombera, le monde tombera"
(Bède le Vénérable, source très catholique)
Je ne peux plus détacher mes yeux du colosse.
Il est monumental, captivant. Je ne vois plus rien d'autre que sa silhouette titanesque. Je suis une famille de touristes, comme envoutée. Via degli Annibaldi. Il n'y a plus que des voitures de part et d'autre de la rue, formant comme une vulgaire haie d'honneur. Le chemin est long, mais la taille du monstre est trompeuse, on le croit si proche.
Me voici devant la muraille au milles fenêtres. Le jour tombe. Des spot sont aménagés dans chaque ouverture. L'effet est spectaculaire. Un peu trop. Je reste un quart d'heure à jauger le Colisée.
Je reprends mes esprits, et descends aux pieds du monument. Les trottoirs de la Via dei Fori Imperiali ne sont pas trop bondées. Il est très agréable de visiter le Forum de nuit. C'est stimulant, moi qui ai une imagination sans bornes ... les ruines se peuplent d'esprits antiques, les ombres sont habitées de chimères, les frises s'animent, des cavités surgissent des fantômes inquiétants, exactement comme les grottesques peints par Raphaël pour Loges du Vatican (plus d'infos sur la Grottesque ici et là ... ) et là, seul sur son promontoire, un vieil homme fait face à cette lithomachie.
Il a vu que je l'épiais et cesse là sa contemplation.
J'arrive au bout de la rue, devant le ... truc moche et blanc ... et je m'assieds un peu. Les marches sont pleines de touristes; ça ressemblerait presque à l'esplanade de l'Opera Garnier... C'est bruyant, mais cela réveille un peu. Je m'imprègne encore quelques secondes de cette animation et quitte, légère, ce tohu-bohu
Il est temps de rentrer à l'auberge.
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