Nous émergeons le lendemain d'une nuit réparatrice. On profitera tout au long du séjour d'un sommeil d'une rare qualité. Aujourd'hui j'en ai presque oublié la couleur...
La troupe se prépare paisiblement. Nous allons à Naoussa, petit port pittoresque vanté par tous les prospectus consultés en amont. Il se situe au nord de l'île. Nous prenons un bus, conduit par un jovial bonhomme édenté prénommé Georges, qui sera notre pilote à chaque trajet. Georges se prit d'affection pour nous et ne se lassera pas de passer ses tubes favoris à la radio (musique pop-dance ultra ringarde, mais qui ne fait pas de mal à personne).
Plus que dans tout autre village, Naoussa pousse le pittoresque à son paroxysme : ruelles commerçantes étroites et immaculées, bougainvilliers fushia tout droits sortis d'un tableau, murs fraîchement repeints de blanc et bleu, chats errants, restaurants et boutiques de souvenirs à tous les corners. La mer, toute proche, amène de la fraîcheur dans ce dédale aveuglant. Le village est minuscule. Nous en faisons très vite le tour.
Surprise au bout d'une impasse : le chemin pavé de pierres lisses entraîne insidieusement le voyageur vers ... la mer. En effet, sans prévenir, passé une dernière échoppe, la rue s'enfonce dans l'eau, pour ne plus jamais reparaître. La faim ne m'aurait pas tiré de ce spectacle, je me serais risquée à suivre la route ...
Un cake à la fêta et une tarte aux épinard engloutis, nous attendons (au mauvais endroit) un deuxième bus en partance pour la plage de Santa Maria, encore plus au nord, réputée pour être l'une des plus belle de l'île.
Nous mettons 45 min pour rejoindre notre objectif ... et échouer dans un parking désert. Dans ce no man's land aride, le vent et le soleil sont en constante compétition : lequel sera le plus accablant ? Les dieux luttant au dessus de nos têtes, nous cheminons vers le village de surfeurs de Santa Maria. Une guitoune nous accueille. Des gamins, équipés de plateaux bricolés, vont et viennent les bras chargés de boissons fraîches locales, le Freddoccino, sorte de café frappé sucré.
La plage est très étroite, il n'y a pas beaucoup de place et, en toute honnêteté, je n'ai pas vu ce qui lui valait les mérites des brochures touristiques.
Un peu contrariée, je prête à peine un oeil au paysage. Mon attention est captée par les baigneurs qui lézardent J'étudie leurs accoutrements, leurs mouvements, leurs attitudes au sein des groupes ... Je sais, ce un brin d'ethno était totalement inapproprié, mais tout ces bruissements avaient anéanti tout espoir contemplatif. Je griffonne sur mon carnet, refuse de me baigner et fume malgré la chaleur ... Je boude presque ... Les heures passent, le soleil tape de plus belle. Séparées à notre arrivée, les filles et moi nous rejoignons en fin de journée autour d'un dernier rafraîchissement, à l'abri des bourrasques.
Là je prends le temps de regarder le formidable spectacle offert par les reliefs de Paros. Les monts, érodés par le vent, sont doux et galbés, comme les formes généreuses d'une déesse antique. Paros est belle, lascive, et se couvre tantôt d'un voile de lumière pâle le matin, d'une nappe de brume le midi, et d'un sombre manteau brun le soir. Le ciel, d'un bleu sans tâches, surveille cette impudique et la recouvre le soir d'un drap étincelant.
Pour ne pas oublier cet étonnement, je dessine rapidement les courbes de la côte qui me fait face. Notre bus arrive bientôt. Nous retournons à Naoussa juste à temps pour voir le soleil se coucher depuis le port. Les filles marchandent un panier tressé.
La troupe se prépare paisiblement. Nous allons à Naoussa, petit port pittoresque vanté par tous les prospectus consultés en amont. Il se situe au nord de l'île. Nous prenons un bus, conduit par un jovial bonhomme édenté prénommé Georges, qui sera notre pilote à chaque trajet. Georges se prit d'affection pour nous et ne se lassera pas de passer ses tubes favoris à la radio (musique pop-dance ultra ringarde, mais qui ne fait pas de mal à personne).
Plus que dans tout autre village, Naoussa pousse le pittoresque à son paroxysme : ruelles commerçantes étroites et immaculées, bougainvilliers fushia tout droits sortis d'un tableau, murs fraîchement repeints de blanc et bleu, chats errants, restaurants et boutiques de souvenirs à tous les corners. La mer, toute proche, amène de la fraîcheur dans ce dédale aveuglant. Le village est minuscule. Nous en faisons très vite le tour.
Surprise au bout d'une impasse : le chemin pavé de pierres lisses entraîne insidieusement le voyageur vers ... la mer. En effet, sans prévenir, passé une dernière échoppe, la rue s'enfonce dans l'eau, pour ne plus jamais reparaître. La faim ne m'aurait pas tiré de ce spectacle, je me serais risquée à suivre la route ...
Un cake à la fêta et une tarte aux épinard engloutis, nous attendons (au mauvais endroit) un deuxième bus en partance pour la plage de Santa Maria, encore plus au nord, réputée pour être l'une des plus belle de l'île.
Nous mettons 45 min pour rejoindre notre objectif ... et échouer dans un parking désert. Dans ce no man's land aride, le vent et le soleil sont en constante compétition : lequel sera le plus accablant ? Les dieux luttant au dessus de nos têtes, nous cheminons vers le village de surfeurs de Santa Maria. Une guitoune nous accueille. Des gamins, équipés de plateaux bricolés, vont et viennent les bras chargés de boissons fraîches locales, le Freddoccino, sorte de café frappé sucré.
La plage est très étroite, il n'y a pas beaucoup de place et, en toute honnêteté, je n'ai pas vu ce qui lui valait les mérites des brochures touristiques.
Un peu contrariée, je prête à peine un oeil au paysage. Mon attention est captée par les baigneurs qui lézardent J'étudie leurs accoutrements, leurs mouvements, leurs attitudes au sein des groupes ... Je sais, ce un brin d'ethno était totalement inapproprié, mais tout ces bruissements avaient anéanti tout espoir contemplatif. Je griffonne sur mon carnet, refuse de me baigner et fume malgré la chaleur ... Je boude presque ... Les heures passent, le soleil tape de plus belle. Séparées à notre arrivée, les filles et moi nous rejoignons en fin de journée autour d'un dernier rafraîchissement, à l'abri des bourrasques.
Là je prends le temps de regarder le formidable spectacle offert par les reliefs de Paros. Les monts, érodés par le vent, sont doux et galbés, comme les formes généreuses d'une déesse antique. Paros est belle, lascive, et se couvre tantôt d'un voile de lumière pâle le matin, d'une nappe de brume le midi, et d'un sombre manteau brun le soir. Le ciel, d'un bleu sans tâches, surveille cette impudique et la recouvre le soir d'un drap étincelant.
Pour ne pas oublier cet étonnement, je dessine rapidement les courbes de la côte qui me fait face. Notre bus arrive bientôt. Nous retournons à Naoussa juste à temps pour voir le soleil se coucher depuis le port. Les filles marchandent un panier tressé.
Tout est calme. En suspens.
Pourvu que demain soit empli d'autres saisissements, et d'encore plus de paresse !